Education, le moule de la vie
La France est touchée par un fléau que le gouvernement a du mal à solutionner rapidement et efficacement. En effet, l’école est devenu un champ de bataille où de plus en plus de violences et d’agressions sont sous les feux des projecteurs et reprises par les médias (exemple sur le site du JDD). Dernièrement en Moselle, un collégien de 13 ans poignarde son professeur ou encore le décès d’un lycéen dans le Val de Marne. Le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, constate que « l’école a franchi un palier » et qu’il est temps de « tendre vers la tolérance zéro ». Les gouvernements tentent des réformes dans tous les sens mais mélangent tous les problèmes (effectifs, enseignements, niveau scolaire et linguistique, sécurité dans les établissements, orientation et adéquation des formations avec les attentes du marché du travail…). Mais tout cela ne date pas d’hier, alors une question vient se poser: quel est le réel problème?
L’école est un lieu où l’on instruit les enfants. L’instruction est devenu obligatoire le 28 mars 1882 avec la loi Ferry (Jules Ferry était le ministre de l’Instruction publique de l’époque). Cependant, cette loi n’oblige pas les enfants à aller à l’école mais leurs parents à instruire leurs enfants. Dans certains pays, ce sont des précepteurs ou les parents eux-mêmes qui instruisent leurs enfants. Mais en France, avec l’école publique gratuite et laïque, la majorité des enfants français reçoivent l’instruction obligatoire, mais pas l’éducation. Il ne faut pas confondre les deux.
Education vient du latin educatio, dérivé de ex-ducere (ducere signifie conduire, guider, commander et ex « hors de »). Ce mot est souvent confondu avec Enseignement, qui est plus une transmission de connaissances précises et non globale comme l’éducation. Enseigner est donc éduquer, mais éduquer n’est pas forcément enseigner. Les parents éduquent et l’enseignant instruit. Le début du problème est dans la compréhension (ou incompréhension) de ces deux termes.
La naissance d’un enfant est un moment magnifique (je ne peux pas encore apporter mon expérience sur ce point) mais également le début d’un devoir en tant que parent. Il existe quatre grands domaines éducatifs: le savoir, le savoir-faire, l’être et le savoir-être (pour avoir plus d’informations, voir le Wiki sur l’éducation). Les parents doivent donc éduquer leurs enfants, leur donner les limites et les règles à respecter. Le respect, parlons-en. Il s’agit une « attitude d’acceptation, de consentement et de considération envers une personne, une chose ou une idée ». Cette valeur est dans l’éducation que les parents inculquent à leurs enfants, elle se mérite ou se gagne. De plus, le respect est hiérarchisé (respect des enfants envers les parents, respect des ancêtres, respect envers les supérieurs…). L’enfant ne doit pas oublier cela et inverser cette hiérarchie.
Comment faire pour faire respecter le respect? Un bon exemple avec cette question: la répétition. Il faut que cela rentre dans son esprit et c’est en répétant les choses que l’enfant pourra retenir les limites qu’il ne doit pas dépasser. Il ne comprend toujours pas? Un outil d’éducation controversé: la fessée, la claque, la gifle… Cet outil d’éducation n’a jamais fait de mal (lorsque cela est raisonnable et modéré!!!). Certains enfants sont capricieux et arrivent à prendre le dessus sur leurs parents, dès le plus jeune âge!!! Et certains parents en ont assez et pensent qu’en les mettant à l’école, les enseignants pourront les éduquer. Mais ce n’est pas leur rôle!!! Arrêtons de mélanger les rôles et les responsabilités!!!
Si les parents ne se sentent pas responsables, il faut les aider ou alors leur faire comprendre. La mauvaise volonté est parfois le principal frein dans notre société assistée alors les sanctions de suppression des allocations sont peut-être une solution à un des problèmes (qui pourrait améliorer les autre problème…).
Tu as le mérite d’oser regarder la réalité en face, et de prendre à bras le corps le problème. Peu aujourd’hui, selon moi, veulent bien prendre acte de cette dégradation de l’autorité (notion éminemment positive comme a pu le montrer Arendt dans son article un article de son essai « la crise de la culture »). Naturellement il faudrait du temps pour fournir un diagnostique cohérent et profond, mais j’aimerai juste compléter des observations. Cette crise de l’école est profonde, confortée depuis 20 ans par des politiques pédagogistes qui mettent l’élève au centre, alors qu’il s’agit de l’élever, le décentrer de son petit moi, de sa petite famille, de sa petite communauté, pour qu’il puisse enfin juger par lui-même, être libre existentiellement. L’un des points majeurs qu’il me semble être important de relever, c’est que cette crise a été rendu possible par les effets pervers et trop libertaires de Mai 68 (au sens large, en tant qu’idéologie qui fait exploser tous les cadres). Comment pouvons-nous encore, sans mauvaise conscience, vouloir élever de nouvelles générations, s’il est désormais entendu qu’il est interdit d’interdire, qu’il faut comprendre les élèves ? L’école n’est en vérité qu’un douloureux symptôme d’une déresponsabilisation dans la famille. Les profs doivent et instruire et éduquer, puisque les parents semblent trouver utile de se décharger de cette tâche ingrate. Ainsi l’Etat providence reçoit de plus en plus de tâches qui ne relèvent en rien de son domaine d’action. L’école n’est pas un lieu où l’on apprend à vivre ensemble, contrairement à ce que voudrait une vulgate aujourd’hui trop répandue, mais un lieu hors du monde dans lequel les élèves peuvent se libérer et s’orienter dans la pensée. Il ne s’agit donc pas d’analyser l’actualité brûlante, mais de s’en extraire pour pouvoir plus tard y revenir. L’enfant n’a pas besoin d’être trop prématurément baigné dans le monde des adultes, il doit être formé pour pouvoir s’y mouvoir et y penser de façon autonome. L’école n’a qu’une tâche fondamentale, en résumer, faire que chacun puisse devenir autonome (se donner à soi-même sa propre loi), bref se libérer pour pouvoir ensuite se réinscrire librement dans le monde des adultes.
En espérant que ces quelques remarques pourront être éclairantes. J’ai sinon déjà donné des éléments de réponse dans mon article critique d’ »entre les murs » :
http://yacours.wordpress.com/2009/07/14/une-ecole-sans-murs-pour-murir-il-faut-etre-emmure/
A bientôt ! Très bonne idée ton blog !
Je reconnais bien mon grand philosophe et écrivain mais avant tout ami. Merci pour cette vision et cette réaction qui oriente et surtout développe ma pensée sur le sujet. Je suis entiérement d´accord avec toi sur le fait que l´école n´occupe pas la place qu´elle devrait occuper et les profs, les rôles qu´ils devraient jouer. Il ne faut pas en vouloir aux éléves, ces jeunes qui sont laissés à eux-même et dont les politiques tirent sur les mauvaises ficelles pour faire bouger les choses et résoudre les problémes. La déresponsabilisation est un des problèmes majeures et je pense qu´une école de la vie pour les parents devraient être créée. Non pas pour imposer une éducation mais pour les aider à comprendre la société et leur montrer que leur rôle de parent est primordial pour la vie future de leurs enfants et de la société en général. C´est en donnant les grandes lignes de la vie et la liberté de penser et réfléchir que l´éducation francaise pourra s´élever et résoudre ses problèmes de société.
Merci Dafnou et longue vie aux getsh´n!!!
Puis poser la question qui a écrit cette article ? de quel constat êtes-vous parti et de quelles profession êtes-vous?
Bonjour, j’ai moi-même écrit cet article et je suis parti d’un constat tout simple : l’école est un canal important dans l’éducation et la formation d’un enfant. Et pourtant, les réformes des gouvernements, pour adapter ce « loisir consacré à l’étude », ne prennent pas en compte l’objectif principal de l’école. Le sujet est vaste mais l’enjeu est tellement capital pour l’avenir de la société.
Cet article a été rédigé alors que je n’étais qu’un simple étudiant.
Lol le truc 1969/2009
En plus c’est vrai et c’est ça la pire !!!!!