Diversité culturelle d´aujourd´hui et de demain
Demain, 21 Mai, aura lieu la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et pour le développement. Qu’entend on par diversité culturelle?
Selon la définition de l’Unesco, on entend par culture, « l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social ». La diversité culturelle décrit donc l’existence de différentes langues, religions, traditions, coutumes, modes de vie, attribués à une culture donnée.
C’est l’Unesco (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) qui a adopté la Déclaration Universelle de la diversité culturelle, le 2 Novembre 2001. Quelques semaines après les évènements du 11 Septembre, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a voulu montré l’importance du dialogue interculturel, facteur de paix. En effet, une communication de masse a diabolisé une communauté, une culture pour monter la haine et surtout pour justifier des dépenses astronomiques dans la guerre en Irak. A partir de ce moment là, la diversité culturelle est reconnu comme un « héritage commun de l’humanité« . Cette journée a pour objectif de s’ouvrir aux autres cultures et connaitre leurs apports et leurs différences. Car c’est en étant informer que nous pouvons comprendre et respecter certains choix. Il faut casser les images et les stéréotypes qui parfois entrainent des mal-entendus, des blessures, des guerres.

Illustration tirée de la brochure de 2004 sur Les jeunes et la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle
L’internationalisation est visible sur le plan des échanges économiques, politiques et culturels. Nous devons défendre la diversité culturelle car les langues, les traditions, les cultures sont des héritages que nous recevons, nous être humain vivant à n’importe quel endroit de la Terre. Il s’agit du patrimoine de l’humanité, tout comme l’environnement. Si nous voulons créer une démocratie internationale, les Etats doivent faire des efforts pour conserver ce patrimoine national, tout en l’ouvrant au monde pour le partager et le faire connaitre. L’uniformisation et la standardisation culturelle prend de plus en plus le pas sur cette diversité. Il faut une langue commune pour pouvoir voyager, échanger, comprendre et apprendre les autres mais il ne faut pas l’imposer et oublier les minorités culturelles car ce qui est rare, est précieux.
Les minorités doivent sortir du silence et être écoutées, comprises et surtout représentées dans la vie politique et économique par des personnes issues de celles-ci. Peu de pays leur laissent une chance et l’élection de Barack Obama a montré que c’était possible…oui mais aux Etats-Unis, pas en Europe, et peut-être encore moins en France. C’est ce que Agoravox dénonce dans une tribune libre et soulève le fait que « pas un seul de ceux qui soi-disant représentent les minorités n’est clean ». Le pouvoir et l’envie de dominer forcent au mensonge, à la tricherie, à la haine et entrainent les problèmes d’aujourd’hui et de demain…C’est en dénonçant toutes ces injustices que le monde sera plus serein, et çà, seuls les mots et les langues dénouées peuvent changer cela.
Article intéressant
! Je vais toutefois devoir compliquer un peu le point, mais ça ne fera que compléter ton propos :
J’ai tendance à me méfier comme de la peste des nouveaux slogans à la mode, et celui de la diversité mérite à mon avis ce traitement. Ce n’est pas tant qu’il faudrait être « contre » la diversité des cultures humaines (un peu comme avec le racisme où toute interrogation est immédiatement taxée de proraciste), mais de bien voir combien cette notion est ambigüe car trop souvent employée à des fins moins « nobles ». Je vais m’expliquer : prôner la diversité c’est accepter qu’il y a des identités culturelles distinctes, et qu’il faudrait protéger contre l’uniformisation (je suis tout à fait d’accord là-dessus). Mais curieusement il y a une diversité très sélective, on accorde à certaines cultures une véritable identité, pendant que les autres ne peuvent elles plus se défendre et sont vouées au capitalisme et au métissage (qui est négation de la culture de locale, donc irrespect à la loi de la diversité). Inutile d’aller plus loin, vous voyez de quoi je parle. Et ce n’est pas faire du lepénisme que d’observer cette application idéologique. Au contraire, je crois que tant qu’on ne voudra pas traiter sérieusement de l’identité nationale, de la culture nationale, les discours frontistes vont perdurer. Car à moins de cultiver l’incohérence, il faut admettre qu’il existe des cultures intra-européennes particulières, sinon comment parler de diversité et de droit à la différence ? Nous avons certes raison de nous méfier de toute essentialisation dans une culture nationale, mais il est tout autant absurde d’en refuser une existence minimale qui rende possible le vivre-ensemble de chaque pays. Car il faut aussi objecter que le droit à la différence présente aussi le risque de l’enfermement communautaire. Le métissage généralisé n’est qu’un des versants de la mondialisation, et il implique nécessairement la négation de certaines particularités culturelles. Il est quand même étonnant de voir que les mêmes pays développés devraient toujours s’ouvrir plus à la diversité, donc à se renier comme culture particulière, et que nous ne demandons pas un effort de « tolérance culturelle », un métissage, aux autres pays du globe, car eux ont le droit de se préserver. Qu’est-ce donc que ce traitement incohérent et sélectif ? La culpabilité occidentale nous conduit à nous renier nous-même, à ne devenir qu’un terrain vague, où toute esprit conservateur (quel vilain mot, qui n’est pas un minimum conservateur ? Respecter les cultures, mais surtout pas la sienne ! ) est jugé xénophobe, alors que l’ouverture à l’autre suppose déjà d’être soi-même quelqu’un, sinon qui donc va s’ouvrir ? J’espère avoir montré les graves inconséquences, du moins les positions idéologiques paradoxales et bancales, qui sous-tendent souvent la défense de la diversité (et je suis pour la diversité, seulement j’estime m’interroger plus sérieusement sur les conditions de possibilité de cette hétérogénéité culturelle.).
Il est vrai que la diversité n’est pas perçue de la même façon dans tous les pays du monde. Certains n’y prêtent aucune attention et d’autres sont « forcés » de la mettre en avant et d’oublier qui ils sont (je suis d’accord avec toi sur ce point que tu as soulevé). Un autre point sur lequel j’adhère est celui du problème d’identité nationale, de culture nationale. En effet, à force de repousser les problèmes (et donc d’être dans la procrastination
), les solutions ne tomberont pas du ciel et le débat se déformera et laissera surtout une porte grande ouverte aux partis d’extrême droite. Il faudrait presque remercier la famille LePen de diaboliser cette identité nationale et en quelque sorte de militer pour la défense de la culture française.
La mondialisation efface les frontières et mixe les cultures. C’est une bonne chose de s’ouvrir aux autres mais il faut garder à l’esprit d’où l’on vient et ce que l’on est, car c’est cette richesse que les autres recherches.